Des scientifiques anglais se penchent sur les tableaux de Londres par Monet pour y chercher des indications sur... la pollution de la capitale britannique au siècle dernier !
En étudiant la façon dont il a rendu la dispersion de la lumière, ces chercheurs en Géographie, Sciences de la Terre et de l'Environnement de l'université de Birmingham espèrent trouver des informations sur les particules qui composaient le fog, l'épais brouillard londonien qui plaisait tant à Monet. Le phénomène a atteint son apogée dans les années 1880 puis a progressivement diminué.
Monet peignait exactement ce qu'il voyait, et entretenait une correspondance quotidienne avec sa femme dans laquelle il était beaucoup question du temps qu'il faisait. Les chercheurs disposent donc d'indications précises sur lesquelles s'appuyer. Car on ne sait pas grand chose sur les causes réelles de ces brumes tenaces qui privaient les habitants de Londres de soleil pendant tout l'hiver.
Monet a fait trois séjours à Londres, en 1899, 1900 et 1901, au cours desquels il a exécuté plusieurs séries de vues de la Tamise, représentant une centaine de toiles.
Celle-ci, intitulée Le Parlement, trouée de soleil dans le brouillard, (1900-1901) se trouve au Musée d'Orsay à Paris.
Pour remercier Louisa, un tableau de Turner et un autre de Monet à Londres !
TURNER L' anglais William Turner (1775-1851) fut avant l'heure un peintre impressionniste, mais davantage dans la manière que dans l'intention, ses oeuvres étant empreintes d'une part d'imaginaire romantique totalement absente des futures oeuvres impressionnistes fidèles au réalisme du motif observé. Avec des oeuvres comme "Pluie, fumée et vitesse, le chemin de fer de la Great Western" - 1844, Turner exprime sa sensibilité aux atmosphères de couleurs, sa facture informelle et son intérêt à traduire visuellement la nouvelle réalité moderne. Autant de préoccupations qui seront au coeur de l'Impressionnisme et qui justifient de parler à son propos de la composante anglaise de l'Impressionnisme. |